L’union fait la force pour préserver La Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé
Published on 7 mars 2025La Réserve de Biosphère, une mine d’or environnementale
Inscrite au réseau mondial des réserves de biosphère du MAB UNESCO, la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé est une vaste zone humide située au sud-est du Bénin avec une superficie estimée à plus de 974 km² couvrant le fleuve Ouémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Elle regroupe un ensemble d’écosystèmes floristiques diversifiés composés de plaines alluviales et marines, de plateaux sédimentaires, du cordon littoral sableux, de fourrés, de chenaux de Porto-Novo et de Cotonou, de la lagune de Porto-Novo, de mangroves, des mares, de forêts-galeries, etc). De nombreuses ressources fauniques y sont également présentes : mammifères, poissons et oiseaux, reptiles et autres espèces menacées comme le lamantin d’Afrique (classé comme vulnérable sur la liste Rouge de l’UICN), le singe à ventre rouge, le sitatunga, les oiseaux d’eau, etc.
La richesse des ressources naturelles disponibles dans la réserve offre d’importants services écosystémiques notamment l’approvisionnement en plantes médicinales, en ressources halieutiques, en sable lagunaire, et en eau pour les populations riveraines.
Des actions concertées et structurées entre ONG pour la gestion durable de la Réserve de Biosphère
Le label MAB-UNESCO, obtenu en octobre 2020, résulte d’une initiative conjointe des ONG intervenant dans la réserve, avec l’appui des autorités étatiques. Afin de poursuivre les objectifs de conservation, l’ONG BEES a mis en place un creuset regroupant plusieurs ONG pour faciliter les discussions et coordonner les actions. En novembre 2023, un plan d’actions concertées a été élaboré et validé, précisant les responsabilités et les activités de chaque organisation. Chaque trimestre, l’évaluation de la mise en œuvre de ce plan est réalisée lors de réunions sous le leadership de BEES. Ce creuset sert également à mobiliser des ressources pour renforcer la synergie d’actions au sein de l’aire protégée
Il convient de souligner que toutes ces actions sont menées avec une forte implication et collaboration des différentes parties prenantes (communautés locales, autorités étatiques, etc.)
Ensemble, les ONG sont porteuses d’initiatives, sources de réussites communes
La célébration de la journée mondiale des zones humides par le collectif d’ONG
Le vendredi 02 février 2024 a eu lieu à Avagbodji dans la commune des Aguégués au Bénin, la journée mondiale des zones humides autour du thème : ‘’les zones humides et le bien-être humain’’. Elle a été organisée par l’ONG Jeunesse et Emplois Verts pour une Économie Verte en collaboration avec le collectif des organisations de la Réserve de Biosphère à savoir : BEES ONG, CREDI ONG, Nature Tropicale, ODDB, ACED-Bénin, Action Plus, AMAF-Bénin. L’initiative a reçu le soutien de plusieurs partenaires dont le Programme de Petites Initiatives (PPI), l’Agence Française de Développement (AFD), les communautés et collectivités locales. Le collectif n’a ménagé aucun effort pour faire de cette journée une unique occasion de valoriser la réserve et ses nombreuses richesses.
La Directrice Exécutive de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité, DAKPOGAN Chrystelle, donne ses impressions sur la journée : « la célébration de la journée mondiale des zones humides par le collectif des ONG de la Réserve est une initiative pertinente et enrichissante qui participe à la conservation durable de la réserve et qui mérite d’être répliquée et améliorée les années à venir ». Elle ajoute que : « la synergie d’actions entre les ONG intervenant dans la réserve permettra à chaque ONG d’améliorer la qualité de ses interventions au niveau des aires où elle intervient en ce sens que cette synergie permet d’asseoir un creuset de partage d’expériences où les ONG apprennent les unes des autres « .
En effet, plusieurs activités ont marqué cette journée . Il s’agit : d’un panel de discussions qui a permis aux intervenants d’aborder la relation entre les zones humides et le bien-être humain, les différentes fonctions écologiques des ressources naturelles qui maintiennent et contribuent à la survie et à l’épanouissement de l’Homme, d’un carnaval, d’une foire et des jeux concours. La synergie d’actions entre les organisations, montre le rôle combien important du collectif pour mieux promouvoir la réserve et relever les nombreux défis environnementaux qui l’entourent.
Célébration de la semaine de la biodiversité par le collectif
La Journée Internationale de la diversité biologique organisée à Gnanhouizounmé dans la commune de Bonou, sous le leadership de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité , a connu la participation active des organisations du collectif de la RB-BVO, dont BEES ONG et d’autres acteurs que sont : les comités locaux de gestion des forêts des communes de Bonou et Adjohoun, les associations de chasseurs, les élus locaux, les agents assermentés de l’Etat, etc. L’exposition itinérante des images des espèces et des écosystèmes phares de la Réserve et la sensibilisation des populations locales dans le village de Gnanhouizounmé, sont les principales activités ayant marqué cette célébration. L’exposition itinérante s’est déplacée ensuite sur sept communes (Bonou, Aguégués, Sô-Ava, Sèmé-Podji, Abomey-Calavi, Zè et Zogbodomey) qui abritent les noyaux centraux de la Réserve . Cette activité a permis de montrer aux jeunes élèves et écoliers, collectivités locales et au grand public la richesse de la réserve à travers plusieurs images de faune et d’écosystèmes particuliers.
A travers cette séance, les rôles des différents acteurs dans la préservation de la biodiversité des aires centrales de la réserve ont été exposés ainsi que les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Ces difficultés sont essentiellement axées sur la dégradation des cultures par les singes, les feux de végétation incontrôlés qui détruisent les champs agricoles et les forêts et la faible application des règles de gestion. Face à ces menaces, les acteurs ont réitéré leur engagement afin de contribuer activement à la conservation durable de la biodiversité de la réserve de biosphère. Pour rendre la journée exceptionnelle, des jeux d’habileté ont été organisés à l’endroit des chasseurs des villages riverains des forêts de Gnanhouizoun. A l’issue de ces jeux, les meilleurs ont été récompensés.
La Directrice de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité témoigne sur l’initiative :“Au regard de cette expérience, on peut noter que l’implication de toutes les ONG s’avère indispensable pour réussir l’exposition et toute autre activité similaire”.
Pour renforcer les efforts communs, le collectif des ONG se propose de mieux définir les rôles de chacun pour les prochaines actions et améliorer ainsi la communication et la coordination des activités. Aussi, il est utile de communiquer afin de sensibiliser un nombre toujours plus important de personnes.