- Création-Gestion d'aires protégées
- Bénéficiaire CIED - Comité Intercommunal d'Eco Développement
- Montant du projet € 50 000
- Subventions FFEM € 30 000
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État du projet achevé
La médecine traditionnelle à base de plantes est utilisée par 85 % de la population d’Afrique de l’Ouest. Le coût élevé des médicaments de l’industrie pharmaceutique amène les malades et leurs prescripteurs traditionnels à rester tournés vers l’herboristerie et les plantes de cueillette. Avec le déboisement généralisé et l’évolution climatique des zones sahélo-soudanaises, certaines espèces sont surexploitées et deviennent trop rares pour être collectées dans la nature. Il s’ensuit un appauvrissement de la flore, une menace réelle sur la biodiversité sans oublier une perte des connaissances ancestrales et des pratiques traditionnelles de la médecine.
Cinq communes de la zone lagunaire du Sud du Bénin se sont engagées en 2004 dans un processus de gestion coordonnée de leurs territoires et se sont regroupées dans une association, le Conseil Intercommunal d’écodéveloppement, ou CIED. Le CIED a pour objet la gestion commune de leurs terroirs et de la lagune et la mise en place d’actions de démonstration de développement (petits élevage, production de sel, reboisement…).
Le présent projet vise à installer un jardin botanique de plantes médicinales, à Kpomassé, au centre des 5 communes qui constituent le CIED.
Ce jardin de deux hectares doit servir à mettre au point les techniques de collecte de graines et de plants dans la nature, de multiplication, de culture, de récolte et de transformation d’une cinquantaine d’espèces végétales utilisées en médecine traditionnelle.
Il permettra de fournir les guérisseurs traditionnels en plantes médicinales et en produits dérivés pour leurs soins de santé primaire en cultivant les espèces rares ou menacées et en réintroduisant les espèces en voie de disparition ou disparues.
Il servira également de modèle et de jardin-école pour les tradi-praticiens de la zone qui voudraient produire leurs propres médicaments.
A terme, il atteindra l’équilibre financier par la vente des produits et des plants et constituera une activité économique pour la région.