- Création-Gestion d'aires protégées
- Bénéficiaire ERB - Empowering Response Burundi
- Montant du projet € 50 190
- Subventions FFEM € 32 424
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État du projet achevé
La Réserve Naturelle de Vyanda (4670 ha) se trouve au sud-ouest du Burundi, dans la Province de Bururi, à 90 km de Bujumbura, et est gérée par l’INECN. Selon la loi il s’agit d’une AP de Catégorie UICN 1.
L’association ERB (qui travaille par ailleurs pour un projet de la BAD/PNUD sur l’aménagement de courbes de niveaux et le reboisement d’espèces autochtones autour d’aires protégés, avec un budget annuel d’environ 400 K €) connait bien cette zone car elle intervient dans la réinsertion des rapatriés dans l’une des deux provinces où se trouve la réserve, celle de Bururi.
La réserve est couverte de forêts claires à miombo (dominance de Brachystegia) et de forêts de montagne ; elle abrite, entre autres, une population d’environ 140 chimpanzés communs « Pan troglodytes » selon un recensement fait en 2009, dont l’habitat se dégrade progressivement à cause de l’occupation illégale de 300 ménages. En effet, environ 1 000 ha sont détruits chaque année par des feux de brousse récurrents, des coupes abusives de bois, la transhumance et l’extraction de granulats dans des carrières. Depuis 2013, ERB a fait en sorte, de concert avec l’INECN, qu’il n’y ait plus de transhumance ni de nouvelles installations de ménages, de réduire de 30% la surface brulée chaque année (en passant de 600 ha en 2013 à 260 ha en 2014) et a pu protéger intégralement environ 2 000 ha.
ERB propose ici de délimiter la réserve, d’en renforcer la surveillance, d’en reboiser une petite partie avec des essences autochtones et de développer l’apiculture auprès des populations riveraines. Le cofinancement de l’ONG sera utilisé pour des activités d’éducation environnementale (création clubs, sensibilisation dans les écoles).
Parmi les partenaires qui soutiennent le projet, il y a l’Ambassade de France et la Région des Pays de la Loire, qui ont appuyé les écogardes (équipements, campement), mis en place des activités d’élevage de chèvres et d’apiculture, entretenu les limites de la réserve sur 35km, etc. Des discussions avec l’Institut Jane Goodall sont en cours pour voir s’il est possible de développer une offre touristique basée sur l’observation des chimpanzés (faciles à observer vu la petitesse de l’aire protégée).
21 060 personnes seront touchées par le projet.