Consolidation de la conservation communautaire des tortues marines sur l’île de Sao Tomé

Le projet interviendra autour de l’île de Sao Tomé, sur 75 km de côte bordant les deux principales zones marines d’alimentation des tortues de mer sur la côte nord (15 km²) et la côte sud (20 km²). Deux zones clés pour la biodiversité sont incluses dans le projet : les zones côtières du parc naturel de Sao Tomé Obô et sa zone tampon (parties nord et ouest) et la mangrove de la rivière Malanza (partie sud).

L’archipel de Sao Tomé abrite d’importantes zones de reproduction et d’alimentation pour cinq des sept espèces de tortues marines actuellement présentes dans le monde et figurant sur la liste rouge de l’UICN : la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata, CR), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea, VU), la tortue verte (Chelonia mydas, EN), la tortue luth (Dermochelys coriacea, VU) et la tortue caouanne (Caretta caretta, VU). L’archipel abrite également la dernière grande colonie de tortues marines Hawksbill de l’Atlantique Est, qui est l’une des 11 priorités mondiales pour la conservation des tortues marines.

Aujourd’hui, la population de tortues est confrontée à plusieurs menaces d’origine humaine, telles que les captures accidentelles dans les pêcheries, la dégradation des habitats de nidification due à la pollution marine, l’extraction illégale de sable ou le tourisme non durable, etc.
En raison de la pauvreté, des traditions et de l’absence de lois et de contrôles adéquats, l’exploitation et le commerce des tortues constituent toujours une source importante de revenus pour les communautés locales de Sao Tomé. En outre, le déclin du poisson et la croissance des protéines animales ont contribué à l’utilisation de pratiques de pêche moins sélectives et plus destructrices, et donc à la dégradation progressive des écosystèmes marins.

L’objectif global du projet est de consolider le programme de conservation communautaire des tortues de mer de l’île de Sao Tomé, tout en contribuant à la survie à long terme de ces espèces menacées, grâce à la protection et à la surveillance des zones marines critiques de nidification et d’alimentation des tortues de mer ; à l’amélioration des conditions de vie et au développement de moyens de subsistance alternatifs durables pour les anciens pêcheurs de tortues de mer et les commerçants des communautés côtières ; et à la contribution à l’influence du comportement humain et à l’encouragement de l’engagement positif de la société sao-toméenne dans la conservation de la biodiversité marine et côtière.