En Guinée – Bissau, dans la région de Cacheu, les habitants se mobilisent pour protéger leur forêt !
Published on 4 mars 2025Depuis 2023, l’ONG Organização para o Desenvolvimento das Zonas Humidas (ODZH) met en œuvre, en Guinée-Bissau, le projet de ‘’Restauration et gestion durable de la forêt communautaire du complexe écologique de Mata d’Ucó, Calequisse et Botê’, financé par le PPI.
Le travail réalisé avec les communautés locales du complexe écologique a pour but de renforcer la conservation de la forêt dans la région, où les mangroves représentent 62 % de la couverture forestière de cette zone de la région de Cacheu. L’initiative a commencé par des réunions entre l’ONG ODZH et les communautés locales, suivies de réunions entre les communautés pour discuter des problèmes de destruction de la forêt par les plantations d’anacardiers. Le ressenti localement est que cette monoculture aggrave fortement les problèmes socio-environnementaux et la perte de biodiversité dans la zone. Les communautés locales ont donc décidé de changer ce scénario en reboisant avec d’autres espèces forestières locales diverses (Carapa procera et rônier (Burachus aethiopium)) ayant une valeur économique (huiles), dans le but de stimuler les futures activités génératrices de revenus grâce à la conservation.
Le choix d’espèces végétales qui portent des fruits après 10 ans reflète l’esprit de conservation et de restauration des zones forestières dégradées, qui sont elles-mêmes des activités génératrices de revenus. Cette stratégie est une grande opportunité pour les communautés de restaurer les forêts et de protéger la biodiversité. A titre d’exemple le litre d’huile de Carapa procera est vendue 10 000 francs localement par les femmes productrices de la région, ce qui peut fortement améliorer leurs revenus directs.
En parallèle, l’équipe a travaillé sur la gouvernance (renforcement des comités de gestion locaux), la connaissance (amélioration des connaissances sur la biodiversité locale et des menaces) et l’éducation environnementale. L’engagement des communautés locales est très prometteur pour la conservation et et la prochaine étape sera de reconnaitre la zone en tant qu’aire protégée communautaire !