Entretien avec Alpha Kaloga, Président fondateur de Green transformation 2050

Published on 5 mars 2025
ICON/BTN/arrow/2/arrow-down Created with Sketch. Non classifié(e)Entretien avec Alpha Kaloga, Président fondateur de Green transformation 2050

 

Bonjour M. Alpha Kaloga, vous êtes le Président fondateur de l’ONG GT2050. Pourquoi au sein de GT2050 vous avez voulu entamer une réflexion de développement organisationnel en 2024 ? Quel a été le déclencheur et pourquoi cette approche ?

 

Créée en 2016, l’ONG a rencontré un certain nombre de succès mais aussi de défis. Nous avons augmenté notre portefeuille de projets au cours des dernières années mais avons eu aussi du turn-over dans nos équipes. Nous avions une idée de nos ambitions stratégiques, mais peu structurée. Nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin de fidéliser les agents, et nous considérions que nous étions encore en dessous des moyens nécessaires pour atteindre nos objectifs. Il nous fallait des objectifs plus précis en termes de projets à financer, de procédures administratives à élaborer, de compétences à développer. On arrivait à un point où on arrivait à sécuriser certaines ressources pour des projets de terrain mais au vu de notre croissance, des questions clés sur notre organisation se posaient. Nous avons donc considéré que c’était le bon moment de s’asseoir en équipe pour structurer notre approche.

 

 

  1. Comment les équipes ont réagi à cette approche?

 

Au sein de l’organisation les personnes ont réagi différemment. Pour les agents techniques, c’est apparu comme une opportunité de se faire entendre, d’adapter leurs contrats, de participer plus au projet associatif, de préciser leurs besoins en compétences. Pour moi c’était vraiment une opportunité de structurer la vision avec les agents, d’augmenter le sentiment d’appartenance à une équipe. Au final, c’était une demande collective.

 

 

  1. Qu’est-ce que cette approche vous a apporté jusque là?

 

Nous avons donc organisé une retraite d’équipe de plusieurs jours hors du bureau, sur une île au large de Conakry. Et ça a été vraiment un déclic, un de ces moments clés dans la construction d’une équipe. Le fait d’être dans un cadre naturel, avec un facilitateur extérieur et un temps dédié entièrement à cela nous a permis de nous dire les choses, de mieux nous connaitre, mais aussi de mieux préciser nos besoins et priorités d’actions. Nous avons ensuite pris le temps de digérer tout ça et ensuite nous avons réalisé notre première action qui était l’élaboration de notre plan stratégique. Cela nous a apporté une trajectoire claire, des domaines d’intervention claires pour avoir plus d’impact. Il est ressorti notamment comme priorités urgentes le besoin d’améliorer les conditions de travail des employés, de recruter un.e Directeur.trice expérimentée.

 

 

  1. Après avoir entamé ce processus, qui va durer quelque temps, quels conseils donneriez vous à d’autres ONG à ce sujet?

 

Cet exercice de réflexion organisationnelle est indispensable, mais doit être fait de manière participative, pour fidéliser les membres, qu’ils s’identifient, qu’ils aident à la prise de décision qui sont souvent fait par la Direction. En réalité, ça donne une vraie feuille de route pour l’ONG, un cadre et ça apporte énormément à une ONG en croissance.

 

 

  1. Quelles sont les prochaines étapes pour GT2050?

 

Elles sont claires pour nous comme je le disais, faire valider ce plan stratégique avec notre conseil d’administration et nos équipes, ce qui sera fait sous peu, et le mettre en œuvre. Nous avons décidé d’approche une approche ambitieuse mais réaliste, et donc beaucoup d’activités sont déjà en oeuvre comme l’amélioration des contrats des agents, l’augmentation des salaires, l’achat de matériel, la communication sur nos axes stratégiques. On compte aussi utiliser ce document pour approcher des bailleurs de fonds ensuite. Pour la suite on prévoit de mobiliser des ressources pour recruter un.e directeur.trice expérimenté.e avec un réseau pour faire avancer l’ONG, recruter un expert en communication, diversifier nos fonds notamment de manière domestique avec par exemple les responsabilités environnementales des sociétés minières très présentes en Guinée, de continuer à l’amélioration du cadre de vie des agents de l’ONG, de mobiliser les autres ONG intervenant sur le changement climatique au sein d’un réseau climat et développement en Guinée  afin d’avoir une organisation parapluie pour influencer les processus et le débat en Guinée, etc.

 

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