- Conservation des écosystèmes
- Bénéficiaire CAPE BIO
- Montant du projet 71 900 €
- Subventions FFEM 34 959 €
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État du projet en cours
Le projet intervient dans la zone de mangroves du site Ramsar 1017, située le long de deux écosystèmes aquatiques : la lagune côtière et le lac Ahémé, au Sud-Est du Bénin. Le présent projet intervient au niveau de 8 villages situés le long de la lagune côtière, appartenant aux arrondissements ruraux de la commune de Ouidah, à environ 40 km de Cotonou.
Le site Ramsar 1017 est l’écosystème de mangrove le plus important du Bénin. La zone concernée par le projet constitue en effet un habitat naturel important dans la mesure où les racines échasses du palétuvier rouge (Rhizophora racemosa, LC) servent de refuge et de frayères pour un nombre élevé d’espèces de poissons, notamment marines et d’eau saumâtres, qui s’y refugient. C’est également le sanctuaire de plusieurs espèces animales en danger, telles que le Lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis, VU), de l’Hippopotame commun (Hippopotamus amphibius, VU), du Crocodile nain (Osteolaemus tetraspis, VU) ou encore de l’espèce de grenouille Hyperolius torrentis (VU), endémique au Benin, au Togo et au Ghana.
Du fait des nombreux services écosystémiques offerts par les mangroves, le site fait aujourd’hui face à de nombreuses pressions anthropiques : défrichement pour l’agriculture, l’énergie et la construction, fragmentation de l’habitat, pollution de l’eau, coupe des racines pour la collecte des huitres, etc. Ces menaces sont amplifiées par les changements climatiques qui ont un effet sur la disparation des espèces et services écosystémiques associés. Bien que certaines initiatives de conservations aient été menées, celles-ci se limitent souvent à une simple plantation de palétuviers et à une sensibilisation centrée sur les ressources aviaires, et non halieutiques, ce qui limite l’implication des pêcheurs mais aussi des populations, qui ne disposent pas d’alternatives au bois de chauffe.
L’objectif principal du projet vise à conserver et à restaurer les écosystèmes de mangroves du site Ramsar 1017 et notamment de renforcer la gouvernance territoriale, améliorer l’efficacité de gestion de ces écosystèmes et des pêcheries adjacentes, tout en contribuant à leur restauration.