- Valorisation durable des ressources naturelles
- Bénéficiaire DML - Domaine des Monts de la Lune
- Montant du projet € 67 000
- Subventions FFEM € 33 500
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État du projet achevé
La zone du projet comprend un ensemble d’écosystèmes situés entre le Parc National des Virungas et la chaine montagneuse du Ruwenzori à la frontière entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda. La zone comprend un large gradient de végétation tropicale en un espace très réduit, enclavé au milieu de Parcs nationaux, ce qui en fait un site de conservation particulièrement important.
Ainsi, le Parc National des Virunga se distingue par sa chaîne de volcans actifs et la grande diversité de ses habitats, (steppes, savanes, plaines de lave, marécages, végétation afro-alpine unique et champs de glace des monts Rwenzori dont les pics culminent à plus de 5 000 m).
La grande diversité des habitats a donné lieu à une biodiversité exceptionnelle, notamment des espèces endémiques et des espèces rares et mondialement menacées comme le gorille de montagne.
Dans cette zone, en coopération avec l’association « Le Jardin Bio Equitable », qui regroupe plus de mille producteurs, la société du Domaine Monts de la Lune (DML) produit, traite et exporte du cacao et de la vanille certifiés agriculture biologique depuis 2005 et commerce équitable depuis 2008. L’intérêt de la certification est avéré, les prix de la vanille certifiée étant presque deux fois plus élevés que ceux de la vanille conventionnelle, et le prix du cacao certifié 30% plus élevé.
Actuellement, les producteurs cultivent leur cacao sans ombrage, ce qui nuit à la qualité de leur production et à leur viabilité économique et écologique à long terme.
Le projet consiste à assister les producteurs dans l’introduction d’arbres à ombrage dans leurs plantations de cacao. Cultivés sous ombrage, le cacao est produit avec des externalités écologiques et économiques positives. Le prix est augmenté, en particulier grâce à l’obtention du label biologique. Associé à l’introduction d’essences d’arbres originaires de la zone et rares, la culture contribue à la fois à la conservation de la biodiversité et au stockage de carbone.
Sur le long terme, ces activités devraient également permettre de répondre à la demande de bois de chauffage et de bois d’œuvre, réduisant ainsi la déforestation des forêts naturelles restantes.
La certification doit également permettre d’optimiser les filières sur les plans :
– Economique (garantie d’origine et de qualité de la marchandise, conditions de paiements contrôlées, traçabilité des produits) ;
– Technique (formations aux pratiques culturales productives et respectueuses de l’environnement) ;
– Environnemental (historique des pratiques agricoles des champs, interdiction de l’utilisation de produits chimiques néfastes) ;
– Social (Introduction à travers les formations des problématiques liées à la santé, l’hygiène, au droit des travailleurs et aux droits civils).