- Valorisation durable des ressources naturelles
- Bénéficiaire Nature Mauritanie
- Montant du projet € 75 000
- Subventions FFEM € 35 000
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État du projet achevé
Nature Mauritanie, soutenue par Birdlife International, le projet TRANSCO, la Fondation Nicolas Hulot, UICN-NL et le PNUD, intervient sur la préservation/restauration des zones humides et des espèces qui leur sont inféodées. Plus particulièrement, elle recense depuis 2004 les populations aviaires du Lac de Mâl, localisé dans la région du Brakna, au Sud-Ouest de la Mauritanie, qui abrite une biodiversité exceptionnelle de poissons (notamment le dipneuste Protopterus annectens) et constitue un habitat privilégié pour les oiseaux migrateurs qui traversent le désert (notamment le Canard pilet Anas acuta, la poule soultane Porphyrio porphyrio, le Sarcelle d’été Anas querquedula, la Fuligule Nyroca Aythyanyroca).
L’essentiel des ménages des villages environnants de Mâl dépendent des ressources du lac (pêcheurs, éleveurs, exploitants agricoles), ce qui se traduit aujourd’hui par une diminution de la richesse spécifique et par une menace d’ensablement du lac. En effet, depuis les années 70, l’écosystème du lac de Mâl est soumis à un assèchement et ses ressources sont surexploitées avec une baisse notoire des rendements de la pêche depuis 20 ans. Par ailleurs, la construction d’un barrage a favorisé l’exploitation de plus de 800 ha de terres agricoles et la sédentarisation des populations auparavant semi-nomades.
Compte tenu de l’importance du lac pour l’économie rurale de la zone (pêche, exploitation de nénuphars pour la médecine traditionnelle et l’alimentation et développement du maraichage) et pour la préservation des oiseaux migrateurs, Nature Mauritanie a mis en place un programme de conservation des ressources forestières, aviaires et halieutiques qui vise également à améliorer le niveau de vie des pêcheurs de cette région.
Les bénéficiaires directs sont 350 pêcheurs (venant aussi d’autres régions de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali) et les indirects sont les usagers du lac, les agents de la Commune de Mâl et les services déconcentrés de l’Etat pour un total d’environ 700 personnes.