- Valorisation durable des ressources naturelles
- Bénéficiaire CAMGEW - Cameroon Gender and Environment Watch
- Montant du projet 74 880 €
- Subventions FFEM 45 445 €
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État du projet achevé
Le projet se situe dans 6 forêts communautaires qui composent la Forêt Communautaire d’Oku (FCO, 30 000 ha), à 3 h de voiture de Bamenda, chef-lieu de la région Nord-Ouest du Cameroun, et à 500 km de la capitale Yaoundé. La FCO fait partie du complexe forestier du Kilum-Ijim (300.000 ha), qui a donné le nom à la première forêt communautaire créée par Birdlife en 1987, incluant le Mont Oku, qui s’élève à 3 011 m et représente le deuxième sommet d’Afrique Occidentale. Ces forêts montagneuses sont très riches en biodiversité, en particulier ornithologique (le touraco de Bannerman menacé d’extinction est endémique de la région), en plantes médicinales, épices, et bien que dépourvues d’essences d’intérêt commercial pour les exploitants de bois, elles sont menacées par l’extension des terres agricoles, l’envahissement par les chèvres et les feux de brousse provoqués par la récolte du miel sauvage.
CAMGEW œuvre à la valorisation des produits forestiers non ligneux : le miel blanc d’Oku (qui possède une Indication Géographique Protégée, issu du nectar d’arbres comme le Nuxia congesta, Prunus africana, Schefflera abyssinica,) et le Prunus africana, surexploité en raison de son importante valeur économique (l’écorce est utilisée comme traitement du cancer de la prostate).
Un premier PPI (phase 3) est intervenu dans le Kilum : 219 ruches ont été fabriquées dont 108 ont été colonisées : elles fourniront du miel en mai 2015 ; par ailleurs 6 600 plants de prunus ont été plantés dans la forêt et sont entretenus. Ces produits peuvent augmenter les revenus des populations et en même temps assurer un niveau de protection de la forêt à court et long terme.
Grâce au présent projet Camgew va étendre les acquis du PPI précédent à la zone peu accessible appelée Ijim, située de l’autre côté du massif montagneux, plus précisément dans les villages de Bihkov, Belo, Ajung, Tumako, Fundong et Mbessa.
Le projet impliquera directement 180 personnes sur l’apiculture, 80 dans les plantations et 5 formateurs. Plus de 600 familles vont bénéficier indirectement du projet.