- Valorisation durable des ressources naturelles
- Bénéficiaire IE2D - Innovations Environnement et Développement Durable (ex APTE)
- Montant du projet € 76 638
- Subventions FFEM € 38 285
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État du projet achevé
APTE est une ONG importante au Sénégal, ayant bénéficié de fonds internationaux et ayant piloté l’élaboration de la Stratégie Nationale pour les Aires Marines Protégées validée en 2011 par le gouvernement. Entre 2004 et 2008, la FIBA en partenariat avec l’IRD et ENDA Graf Sahel, a mené un projet d’exploitation des huitres et des arches appelé Femmes et coquillages, à Fadiouth (110 km au Sud de Dakar) et dans 3 autres villages de la zone. Ce projet vient compléter et étendre les impacts du précédent en collaboration avec Enda Graf Sahel.
Sur la base des recommandations du projet pilote Femmes et Coquillages, APTE en collaboration avec ENDA a ainsi développé une deuxième phase sur le site de Fadiouth.
La commune de Joal-Fadiouth abrite une Aire Marine Protégée (AMP) de 17 400 ha qui compte 56 espèces halieutiques, 403 ha de mangrove, une population d’oiseaux d’eau paléarctiques estimée à 52 000 individus parmi 70 espèces), des espèces protégées (tortue verte et tortue luth, lamantin, oiseaux d’eau migrateurs avec 20 espèces…). La faune malacologique est particulièrement riche en arches (Anadara senilis) et huîtres (Crassostrea gasar).
La pêche constitue la principale activité économique. Les coquillages (arches, murex et huîtres) jouent un rôle crucial dans l’alimentation humaine et constituent la principale source de revenus de 75 % des femmes depuis très longtemps. L’exploitation des coquillages est le seul secteur de la pêche où les femmes contrôlent encore toute la chaîne de production. Elles procèdent à la collecte, à la transformation et à la vente des produits finis. Cependant, depuis quelques années, la pérennité des ressources en coquillages est menacée du fait de la pression anthropique accrue associée aux changements environnementaux. Outre les prélèvements massifs, la technique de collecte en coupant les racines des palétuviers sur lesquelles se fixent les huitres sauvages entrainent de sévères dommages sur la mangrove. L’épuisement des stocks compromet à terme l’autonomie des femmes.
Au regard de ces multiples contraintes, ce présent projet vient consolider les acquis du projet FIBA notamment le renforcement et l’autonomisation du processus, l’approche équité, le développement des filières de produits transformés, la consolidation des acquis et l’aménagement des réglementations de gestion des coquillages en fonction des apports des scientifiques, la mise en place de suivi participatif des ressources en coquillages, l’animation socioculturelle.
le projet a pour objectif d’améliorer la gestion communautaire des ressources en coquillages à travers la promotion de pratiques d’exploitation durables, une meilleure valorisation et une diversification des produits permettant l’amélioration des moyens d’existence et de réduire la pauvreté et la vulnérabilité des femmes transformatrices vivant à l’intérieur de l’aire marine protégée.