- Création-Gestion d'aires protégées
- Bénéficiaire L'HOMME ET L'ENVIRONNEMENT
- Montant du projet € 76 638
- Subventions FFEM € 38 285
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État du projet achevé
Le site de Vohimana (District de Moramanga, Région de l’Alaotra-Mangoro, Province Toamasina) se trouve sur la zone de forêt sempervirente de moyenne altitude de l’Est de Madagascar, entre 700 et 1000 mètres d’altitude. La zone comprend un bloc central de forêt naturelle, des zones de forêts plus ou moins dégradées et des zones à vocation agricole. Elle est ainsi représentative des zones mixtes abritant des populations humaines et des forêts encore très riches en biodiversité.
La forêt de Vohimana abrite une densité élevée d’espèces endémiques de papillons, d’amphibiens, et de primates. On y trouve aussi plus de 130 plantes médicinales et aromatiques, mais dont aucune ne fait l’objet d’une exploitation commerciale par les populations locales.
Les populations locales, représentant un peu plus d’un millier d’habitants, vivent dans des hameaux isolés et enclavés et vivent presque toutes en dessous du seuil de pauvreté.
La pauvreté extrême des populations est en opposition avec les potentialités de valorisation économique de l’environnement qui permettraient de résoudre les problèmes de déforestation (arrêt des pratiques d’abattis-brûlis) et d’inverser les tendances de perte de biodiversité.
Il est donc proposé de mettre au point une stratégie de conservation de la biodiversité qui valorise les ressources naturelles de façon aussi pérenne que possible afin de motiver les populations locales dans la préservation du couvert forestier naturel.
L’objectif général du projet est de contribuer à préserver durablement la biodiversité en mettant en œuvre une approche originale d’implication du secteur privé et des populations locales dans des activités génératrices de revenus favorables à l’environnement sur une zone riche en biodiversité hors aire protégée.
L’identification d’espèces végétales pouvant être produites durablement par les populations locales ainsi que le développement de l’éco-tourisme permettront de générer des revenus immédiats pour les populations locales. Ils montreront l’intérêt de la préservation des potentiels des ressources naturelles renouvelables et laisseront le temps de développer de nouvelles pratiques agricoles.
L’implication du secteur privé dans le cadre d’un plan de gestion à vocation de conservation devrait permettre non seulement de valoriser de façon réaliste les ressources naturelles mais aussi de pérenniser les interventions à vocation de développement et de préservation de la biodiversité.